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Écrire à Muret avec le Prix du Jeune Écrivain
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  • Venez découvrir les textes écrits par les stagiaires et les écrivains des Ateliers d’Écriture du Prix du Jeune Écrivain, ainsi que divers témoignages et autres contributions littéraires. Crédit photos : Guy Bernot
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30 octobre 2015

Luc Latapie

 

luc latapie

On a chargé l'azur de nues en carton-pâte,

Sur les monts, les grands cœurs où se penche le soir,

Les perchoirs esseulés ; tout s'effrite, tout craque.

 

Le ciel est triste et beau, comme un grand reposoir

Qui n'espère pour poids que la stance des âmes ;

Ainsi l'homme d'un dieu espère le regard.

 

Les gouffres verticaux, pleins d'immenses vacarmes

Entrainent à leur lie un soleil, corps blafard.

L’irrésistible Nuit, établit son empire

 

Noire, humide, funeste et pleine de frissons,

Parmi les cris, les glas, les sanglots de la lyre,

D’Eurydice scellant à nouveau les tréfonds.

 

Mais je poursuis en vain le dieu qui se retire,

Sous les voutes cassées et les mers en départ :

Le monde est à son bras, semblable à un vieillard.

 

 

Un mat penche sur l'homme

Tout son corps,

C'est un soupir

Qui va décroissant

 

Il chuchote

Le ciel que pointe son bois,

Ô Lune

Qui blanchit les visages.

 

Voir du grand corps bleu, les fossettes

Les oiseaux en saisissent les dessins,

Ils volent au-dessus

D'autres mers,

 

D'autres corps

Sans un ciel pour remplir

Leurs cerveaux en mie de pain

Et leurs regards.

 

Pour remplacer le ciel

Ils ont les miroirs,

Des enfants menteurs,

Impassibles.

 

Un homme a son habit de ride,

Marche sans un toit,

C'est un vieux mat qui penche

Sur l'homme, de tout son corps

 

 

Et qui pointe le ciel.

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